CINEMA
Après quelques jours de silence, je reviens avec deux films à vous proposer.
1. THE WRESTLER.
Certain ont voulu y voir un avatar des aventures de Rocky Balboa. Ceux là ont été déçus, forcément.
The wrestler, c'est juste l'histoire d'un pauvre gars qui fait son boulot, et qui ne sait faire que ça. Le truc, c'est que le gars est catcheur... Un vrais de vrais. Un gars dont tous les combats sont bien évidemment arrangés à l'avance. Le film est clair là-dessus : le catch, c'est du spectacle, pas un art martial.
Et comme le public en veut toujours plus, les gars en font toujours plus. Portes en verre cassée sur la tête, agrafes plantées à même la peau, jet du partenaire sur les fauteuil... Du cinéma, oui, mais du cinéma dangereux, et même parfois carrément gore.
Et tout ça pour une vie de merde... Avec tout juste assez de fric pour payer le loyer d'un mobil home, dans un camping pourri. Avec une famille en miette, des amours pitoyables...
Pour tout arranger, le gars nous fait une crise cardiaque en sortant de scène, et le médecin lui demande de tout larguer et de trouver un boulot plus tranquille, du genre vendeur de salade dans un super marché. Et on se rend compte au final, qu'une vie de merde, c'est une vie dans laquelle on perd sa dignité en étant quelqu'un d'autre que sois même...
Rester sois même au risque de mourir... Qui a ce courage ?
Rourke campe là le plus bel héros qui soit. Pas une star, pas un vengeur masqué... Juste un homme qui aura le courage de rester lui-même. Magnifique !!!
HARVEY MILK
Voilà un type que mon ami le pape aurait adoré. Un homosexuel qui décide de s'assumer et qui entre en guerre contre les culs bénis d'une Amérique pudibonde. Les discours de l'époque (les années Reagan, si proches) font frémir. Les homos sont des diables, des pervers, des anormaux, des déviants sociaux, des pédophiles... Il faut leur interdire certains métiers, certains quartiers.
MILK va se battre, et devenir le premier homme politique américain à afficher ouvertement son homosexualité.
Mais il ne s'en tient pas là, pour lui, l'exclusion est insupportable, quelqu'en soit la cause. Pauvreté, handicap, maladie... Tout cela n'empêche pas d'être un homme. " Tu n'es pas coupable, tu n'as commis aucune faute, aucun pêché..."
Sean Penn, lui aussi magnifique dans ce film bouleversant par moment, et qui donne envie de se battre pour un monde meilleur.